Licenciement d’un salarié protégé après la période de protection
Page 1 sur 1
Licenciement d’un salarié protégé après la période de protection
L’employeur ne peut pas attendre la fin de la protection d’un salarié pour le licencier, pour des faits commis pendant cette période, sans saisir l’autorité administrative. Par contre, si l’inspecteur du travail rend sa décision après la période de protection, l’employeur retrouve le droit de licencier le salarié sans autorisation administrative.
Licenciement : étendue de la protection
Les salariés qui sont titulaires d’un mandat bénéficient d’une protection pendant toute sa durée ainsi que pendant une durée qui peut aller jusqu’à 12 mois (en fonction du mandat) suivant la cessation de leur fonction.
Cette protection concerne notamment tous les salariés titulaires d'un mandat dans l'entreprise :
élu du comité d'entreprise ;
membre du CHSCT ;
délégué du personnel ;
délégué syndical ;
représentant des salariés lors d'une procédure collective (redressement ou liquidation judiciaire) ;
représentant de la section syndicale ;
représentant syndical au comité d'entreprise.
Cette protection ne veut pas dire que le licenciement n’est pas possible, mais que l’employeur doit obtenir l’autorisation de l’inspecteur du travail.
L’inspecteur du travail prend sa décision dans un délai de 15 jours, réduit à 8 jours en cas de mise à pied (à compter de la réception de la demande).
Ce délai peut être prolongé si les nécessités de l’enquête le justifient.
Licenciement : cas des faits commis pendant la protection mais sanctionnés après
Une demande d’autorisation doit être faite pour tous les faits qui ont été commis pendant la période de protection.
Si l’employeur a connaissance de faits fautifs qui justifient un licenciement, il ne peut pas attendre la fin de la protection pour engager la procédure de licenciement. Agir de la sorte ne lui permettra pas d’échapper à l’obligation de saisir l’administration.
S’il a connaissance des faits pendant la protection, il doit solliciter l’ l’inspecteur du travail pour licencier le salarié. A défaut, le licenciement sera nul :
Par contre, si l’employeur a pris connaissance des faits fautifs après l’expiration de la période de protection, l’autorisation administrative n’est pas requise pour licencier le salarié.
Sachez également que si l’inspecteur du travail rend sa décision après la période de protection, l’employeur retrouve le droit de licencier le salarié sans autorisation administrative. En effet, l’inspecteur du travail n’est plus compétent pour autoriser ou refuser cette mesure.
Cour de cassation, chambre sociale, 18 février 2016, n° 14-17.131 et n° 14-17.205 (est nul le licenciement du salarié au terme de son mandat prononcé en raison de faits commis pendant sa période de protection et sans autorisation de l’inspecteur du travail)
Cour de cassation, chambre sociale, 6 janvier 2016, n° 14-12.717 (si l’inspecteur du travail rend sa décision après l’expiration de la protection, l’employeur retrouve le droit de licencier le salarié, l’inspecteur n’étant plus compétent pour autoriser ou refuser le licenciement)
Licenciement : étendue de la protection
Les salariés qui sont titulaires d’un mandat bénéficient d’une protection pendant toute sa durée ainsi que pendant une durée qui peut aller jusqu’à 12 mois (en fonction du mandat) suivant la cessation de leur fonction.
Cette protection concerne notamment tous les salariés titulaires d'un mandat dans l'entreprise :
élu du comité d'entreprise ;
membre du CHSCT ;
délégué du personnel ;
délégué syndical ;
représentant des salariés lors d'une procédure collective (redressement ou liquidation judiciaire) ;
représentant de la section syndicale ;
représentant syndical au comité d'entreprise.
Cette protection ne veut pas dire que le licenciement n’est pas possible, mais que l’employeur doit obtenir l’autorisation de l’inspecteur du travail.
L’inspecteur du travail prend sa décision dans un délai de 15 jours, réduit à 8 jours en cas de mise à pied (à compter de la réception de la demande).
Ce délai peut être prolongé si les nécessités de l’enquête le justifient.
Licenciement : cas des faits commis pendant la protection mais sanctionnés après
Une demande d’autorisation doit être faite pour tous les faits qui ont été commis pendant la période de protection.
Si l’employeur a connaissance de faits fautifs qui justifient un licenciement, il ne peut pas attendre la fin de la protection pour engager la procédure de licenciement. Agir de la sorte ne lui permettra pas d’échapper à l’obligation de saisir l’administration.
S’il a connaissance des faits pendant la protection, il doit solliciter l’ l’inspecteur du travail pour licencier le salarié. A défaut, le licenciement sera nul :
Par contre, si l’employeur a pris connaissance des faits fautifs après l’expiration de la période de protection, l’autorisation administrative n’est pas requise pour licencier le salarié.
Sachez également que si l’inspecteur du travail rend sa décision après la période de protection, l’employeur retrouve le droit de licencier le salarié sans autorisation administrative. En effet, l’inspecteur du travail n’est plus compétent pour autoriser ou refuser cette mesure.
Cour de cassation, chambre sociale, 18 février 2016, n° 14-17.131 et n° 14-17.205 (est nul le licenciement du salarié au terme de son mandat prononcé en raison de faits commis pendant sa période de protection et sans autorisation de l’inspecteur du travail)
Cour de cassation, chambre sociale, 6 janvier 2016, n° 14-12.717 (si l’inspecteur du travail rend sa décision après l’expiration de la protection, l’employeur retrouve le droit de licencier le salarié, l’inspecteur n’étant plus compétent pour autoriser ou refuser le licenciement)
gdbabou- Admin
- Messages : 3526
Date d'inscription : 06/09/2012
Age : 58
Localisation : saubusse
Sujets similaires
» La reconnaissance de la discrimination syndicale après la fin de la période de protection du DS
» Salarié protégé : cas où la protection a expiré quand l’inspection du travail rend sa décision
» Licenciement après réintégration du salarié protégé : quelles particularités ?
» Protection du salarié qui demande l’organisation d’élections professionnelles
» Cour de cassation, chambre sociale, 29 juin 2017, n° 15-15.775 (en cas d’inaptitude d’un salarié protégé, l’inspection du travail doit vérifier que l'inaptitude physique du salarié est réelle et justifie son licenciement mais n’a pas à rechercher les caus
» Salarié protégé : cas où la protection a expiré quand l’inspection du travail rend sa décision
» Licenciement après réintégration du salarié protégé : quelles particularités ?
» Protection du salarié qui demande l’organisation d’élections professionnelles
» Cour de cassation, chambre sociale, 29 juin 2017, n° 15-15.775 (en cas d’inaptitude d’un salarié protégé, l’inspection du travail doit vérifier que l'inaptitude physique du salarié est réelle et justifie son licenciement mais n’a pas à rechercher les caus
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|