Désignation d'un représentant syndical au CE
Page 1 sur 1
Désignation d'un représentant syndical au CE
Ni un accord collectif, ni un engagement unilatéral de l'employeur ne peuvent avoir pour effet de modifier la disposition légale subordonnant la faculté de désigner un représentant syndical au comité d'entreprise, à la condition pour l'organisation syndicale d'avoir des élus au CE
Les faits
Le syndicat Alliance solidaire nouvelle, qui a déposé ses statuts le 11 août 2011 notifie par lettre du 21 octobre 2011 à la société Seris security, la désignation de M. X... en qualité de représentant syndical au comité de l'établissement Ile-de France sud-est de cette société alors que M. X ne s’est pas porté candidat aux dernières élections. Cette désignation est contestée par l’employeur devant le tribunal d’instance.
Ce qu’en disent les juges
Le tribunal d’instance annule cette désignation. Sans chercher plus loin, il constate que le syndicat est trop récent dans l’entreprise pour pouvoir être représentatif, l’une des 7 conditions posées par l’article L. 2121-1 du Code du travail (une ancienneté minimale de 2 ans), n’étant pas respectée.
A cela, le syndicat Alliance solidaire nouvelle répond :
•qu’il n’y a pas besoin d’être un syndicat représentatif pour désigner un représentant syndical au comité d’établissement, le Code du travail exige seulement que le syndicat dispose de deux élus au comité d'entreprise ;
•il y a rupture d'égalité entre les syndicats, la direction n'ayant pas contesté par le passé la désignation par la CFE-CGC de Mme Y... en qualité de représentant syndical au comité de l'établissement Ile-de-France sud-est dans les mêmes circonstances.
Réponse de la Cour de cassation : « ni un accord collectif, ni un engagement unilatéral de l'employeur ne peuvent avoir pour effet de modifier la disposition légale subordonnant la faculté de désigner un représentant syndical au comité d'entreprise, à la condition pour l'organisation syndicale d'avoir des élus au comité d'entreprise ». Il en résulte « qu'un syndicat, qui est en droit de contester l'avantage accordé par l'employeur à un autre syndicat en violation d'une règle d'ordre public, ne peut en revanche revendiquer à son profit le bénéfice de cet avantage illégal ».
Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 29 mai 2013, n° 12-60122
(pdf | 3 p. | 32 Ko)
La Cour de cassation rappelle que les règles énoncées sont d'ordre public absolu. Il est impossible d’y toucher, même dans un sens plus favorable. Elles doivent être appliquées telles qu'elles sont écrites dans le Code du travail. Et même si l'employeur a, par le passé, accepté ou toléré au profit d'un syndicat une dérogation, un autre syndicat ne pourra pas demander à bénéficier du même avantage.
Les faits
Le syndicat Alliance solidaire nouvelle, qui a déposé ses statuts le 11 août 2011 notifie par lettre du 21 octobre 2011 à la société Seris security, la désignation de M. X... en qualité de représentant syndical au comité de l'établissement Ile-de France sud-est de cette société alors que M. X ne s’est pas porté candidat aux dernières élections. Cette désignation est contestée par l’employeur devant le tribunal d’instance.
Ce qu’en disent les juges
Le tribunal d’instance annule cette désignation. Sans chercher plus loin, il constate que le syndicat est trop récent dans l’entreprise pour pouvoir être représentatif, l’une des 7 conditions posées par l’article L. 2121-1 du Code du travail (une ancienneté minimale de 2 ans), n’étant pas respectée.
A cela, le syndicat Alliance solidaire nouvelle répond :
•qu’il n’y a pas besoin d’être un syndicat représentatif pour désigner un représentant syndical au comité d’établissement, le Code du travail exige seulement que le syndicat dispose de deux élus au comité d'entreprise ;
•il y a rupture d'égalité entre les syndicats, la direction n'ayant pas contesté par le passé la désignation par la CFE-CGC de Mme Y... en qualité de représentant syndical au comité de l'établissement Ile-de-France sud-est dans les mêmes circonstances.
Réponse de la Cour de cassation : « ni un accord collectif, ni un engagement unilatéral de l'employeur ne peuvent avoir pour effet de modifier la disposition légale subordonnant la faculté de désigner un représentant syndical au comité d'entreprise, à la condition pour l'organisation syndicale d'avoir des élus au comité d'entreprise ». Il en résulte « qu'un syndicat, qui est en droit de contester l'avantage accordé par l'employeur à un autre syndicat en violation d'une règle d'ordre public, ne peut en revanche revendiquer à son profit le bénéfice de cet avantage illégal ».
Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 29 mai 2013, n° 12-60122
(pdf | 3 p. | 32 Ko)
La Cour de cassation rappelle que les règles énoncées sont d'ordre public absolu. Il est impossible d’y toucher, même dans un sens plus favorable. Elles doivent être appliquées telles qu'elles sont écrites dans le Code du travail. Et même si l'employeur a, par le passé, accepté ou toléré au profit d'un syndicat une dérogation, un autre syndicat ne pourra pas demander à bénéficier du même avantage.
gdbabou- Admin
- Messages : 3526
Date d'inscription : 06/09/2012
Age : 58
Localisation : saubusse
Sujets similaires
» Désignation d’un représentant syndical au CE
» Les conditions de désignation d’un représentant syndical au CHSCT
» Désignation d’un représentant de la section syndicale (RSS)
» Représentant de section syndicale : des conditions de désignation renforcées
» Effectif requis pour la désignation d’un représentant de la section syndicale
» Les conditions de désignation d’un représentant syndical au CHSCT
» Désignation d’un représentant de la section syndicale (RSS)
» Représentant de section syndicale : des conditions de désignation renforcées
» Effectif requis pour la désignation d’un représentant de la section syndicale
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|