L’embellie de l’emploi des jeunes diplômés est confirmée

Après les très bonnes prévisions de l’Apec sur l’emploi des jeunes cadres, le baromètre de l’humeur des jeunes diplômés réalisé par le cabinet Deloitte confirme la tendance. 77 % des jeunes diplômés interrogés sont en poste, contre 70 % l’an dernier. Le délai d’embauche, de plus, s’est raccourci : environ 2 mois contre 3 mois il y a un an. Sans vouloir tomber dans un optimisme excessif, il semble que la crise s’éloigne pour les jeunes diplômés.

La 6ème édition du baromètre de l’humeur des jeunes diplômés

Deloitte, en partenariat avec OpinionWay, a réalisé cette 6ème édition du baromètre de l’humeur des jeunes diplômés vis-à-vis du monde professionnel et de leur entrée dans la vie active. Campagne présidentielle oblige, ils se sont aussi exprimés sur leur attente concernant cette échéance politique.

L’enquête a été menée du 5 au 26 janvier 2017 auprès de 1 002 personnes, représentatives des jeunes ayant achevé leurs études, titulaires d’un diplôme de niveau BAC à BAC +5 depuis moins de 3 ans et en poste ou en recherche d’emploi dans le secteur privé.

Voici les principales conclusions de l’enquête

Le marché de l’emploi des jeunes diplômés est sur une dynamique positive : 77 % des jeunes ayant terminé leurs études au cours des trois dernières années déclarent être actuellement en poste (+7 points en un an). Ils étaient 51 % en 2014. Mais le diplôme introduit une différence : 88 % des diplômés des grandes écoles sont en emploi contre seulement 66 % pour les titulaires uniquement d’un bac ;
70 % d’entre eux ont obtenu un contrat à durée indéterminée. 30 % sont en CDD et la proportion de jeunes diplômés en poste reste stable par rapport à l’an passé, avec une large majorité de CDI ;
Le temps de recherche des jeunes en poste est de deux mois en moyenne. 62 % d’entre eux ont trouvé leur emploi actuel en moins d’un mois. Ceux qui cherchent encore un emploi ont quant à eux largement dépassé ce délai (plus de 5 mois) ;
Le poids du réseau est central et de plus en plus important, qu’il soit professionnel ou personnel : 41 % des jeunes diplômés ont trouvé leur emploi actuel grâce à leur réseau ;
L’expatriation séduit moins : 84 % des jeunes voient leur avenir en France. Pour ceux qui souhaitent partir à l’étranger, l’expatriation est avant tout envisagée pour une durée limitée. L’Europe est la première destination choisie. Mais les États-Unis restent le pays qui suscite le plus d’envie, suivi de près par le Canada, puis le Royaume-Uni ;
Les jeunes diplômés expriment des attentes en matière d’autonomie et de confiance. Ils attendent des entreprises plus d’autonomie, de flexibilité et de confiance. Ces transformations sont plus importantes pour eux que la mise à disposition de services de confort par l’entreprise.
L’entreprise idéale n’est ni une start up, ni une entreprise du Cac40, ni un GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). 29 % des jeunes aimeraient travailler dans une ETI et 24 % dans une PME. Ce choix est à mettre en relation avec leur désir d’autonomie, ce qu’a confirmé la grande enquête de la CFDT sur le travail. Et 48 % d’entre eux ont comme projet de créer un jour leur propre entreprise.
Concernant la campagne présidentielle, ils estiment être trop peu cités dans le débat politique : les jeunes estiment qu’ils ne sont pas suffisamment pris en compte par les candidats à l’élection présidentielle C’est le cas en particulier de ceux qui sont les plus et les moins diplômés. Ils attendent pourtant des actions fortes de la part de la classe politique, en particulier vis-à-vis des entreprises, pour que soit favorisé l’emploi des jeunes.