La gentillesse, berceau du lien social
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La gentillesse, berceau du lien social
Si les questions de risque psychosocial et de qualité de vie au travail ont trouvé certaines réponses par le biais des recherches en psychologie et sociologie du travail, la philosophie offre un regard différent sur ces questions. Dans son ouvrage « Petit éloge de la gentillesse en entreprise », le philosophe Emmanuel Jaffelin aborde une vertu qui est souvent raillée dans le monde de l’entreprise et que l’on confond souvent avec la bienveillance.
Le « Mouvement mondial pour la gentillesse » est né en 2000 à Singapour. Il est à l’origine de la Journée de la gentillesse qui se déroule désormais chaque 13 novembre et qui a pour mission de véhiculer le fait que la gentillesse est source d’une liesse. Si l’édition 2016 a été marquée par les terribles attentats parisiens, les nombreuses manifestations de soutien et d’entraide qui se sont mises en place à la suite de ce drame sont la preuve que la gentillesse n’est pas morte.
Qu’est-ce que la gentillesse ?
Ringarde, synonyme de faiblesse ou de naïveté, la gentillesse n’a pas toujours bonne presse et les idées reçues vont bon train. Emmanuel Jaffelin, agrégé de philosophie, s’est penché sur la question alors que cette notion n’avait alors pas encore été explorée dans la philosophie. S’il met en avant le cynisme de notre société actuelle où le culte de l’égo prédomine, ses recherches permettent de comprendre l’étymologie du terme pour en mettre en lumière l’ambiguïté et expliquer le sens que nous lui donnons aujourd’hui.
Il nous rappelle ainsi que le terme gentillesse a eu différentes significations au cours de l’histoire.
Chez les Romains, le gentil, c’était le noble. Plus tard, le gentil désignait pour les premiers chrétiens les impies, ce que les juifs désignent par le terme Goy. Puis au Moyen Age, les nobles utilisèrent ce terme pour se décrire comme des gentilshommes. Ce mot est chargé de deux sens contraires comme nous le montrent les exemples précédents. Le gentil est celui qui peut faire le bien, celui qui nous donne ce dont on a besoin mais c’est aussi le crédule, le mécréant.
Pour Emmanuel Jaffelin, la gentillesse est une culture qui consiste à apprendre à donner et à faire du bien. Elle est véhiculée par l’un des trois types d’empathie qu’il distingue : l’empathie chaude. Elle consiste à rendre service à une personne qui le demande. Elle se distingue de l’empathie froide qui consiste à respecter des règlements et des lois, comme par exemple ne pas occuper une place de parking destinée aux personnes en situations de handicap. Et l’empathie brulante qui consiste à vouloir le bien des autres sans qu’ils n’aient rien demandé, comme dans le film Amélie Poulain.
Pourquoi la gentillesse en entreprise ?
Emmanuel Jaffelin souligne l’évolution des entreprises et le changement de paradigme auquel nous assistons aujourd’hui. Il évoque le passage d’organisations hiérarchiques pyramidales au passage d’organisations plus horizontales où les relations entre les individus prennent plus d’importance. Dans cette optique, la gentillesse prend toute son sens, elle est le berceau du lien social en interne et garante d’une ambiance propice à la bonne humeur. Pour lui, c’est ce lien social qu’il faut cultiver, qui est exportable en dehors de l’entreprise et qui peut être vecteur de production de richesse. Car la gentillesse n’est pas antinomique avec la rentabilité et le monde de l’entreprise.
La gentillesse est primordiale dans le monde de l’entreprise car elle s’exporte à l’extérieur de celle-ci : à la maison, dans la rue, etc. Un employé bénéficiant de gentillesse, le sera beaucoup plus dans son couple et avec ses enfants. L’entreprise occupe désormais une place centrale dans la vie de la cité. Beaucoup plus que la politique. L’entreprise devient donc un lieu où il est possible de s’anoblir en se montrant gentil. Comportement qui pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de la société.
Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que le gentil est celui qui donne. Il s’oppose au méchant qui est vide et qui va prendre chez les autres pour se remplir.
Le « Mouvement mondial pour la gentillesse » est né en 2000 à Singapour. Il est à l’origine de la Journée de la gentillesse qui se déroule désormais chaque 13 novembre et qui a pour mission de véhiculer le fait que la gentillesse est source d’une liesse. Si l’édition 2016 a été marquée par les terribles attentats parisiens, les nombreuses manifestations de soutien et d’entraide qui se sont mises en place à la suite de ce drame sont la preuve que la gentillesse n’est pas morte.
Qu’est-ce que la gentillesse ?
Ringarde, synonyme de faiblesse ou de naïveté, la gentillesse n’a pas toujours bonne presse et les idées reçues vont bon train. Emmanuel Jaffelin, agrégé de philosophie, s’est penché sur la question alors que cette notion n’avait alors pas encore été explorée dans la philosophie. S’il met en avant le cynisme de notre société actuelle où le culte de l’égo prédomine, ses recherches permettent de comprendre l’étymologie du terme pour en mettre en lumière l’ambiguïté et expliquer le sens que nous lui donnons aujourd’hui.
Il nous rappelle ainsi que le terme gentillesse a eu différentes significations au cours de l’histoire.
Chez les Romains, le gentil, c’était le noble. Plus tard, le gentil désignait pour les premiers chrétiens les impies, ce que les juifs désignent par le terme Goy. Puis au Moyen Age, les nobles utilisèrent ce terme pour se décrire comme des gentilshommes. Ce mot est chargé de deux sens contraires comme nous le montrent les exemples précédents. Le gentil est celui qui peut faire le bien, celui qui nous donne ce dont on a besoin mais c’est aussi le crédule, le mécréant.
Pour Emmanuel Jaffelin, la gentillesse est une culture qui consiste à apprendre à donner et à faire du bien. Elle est véhiculée par l’un des trois types d’empathie qu’il distingue : l’empathie chaude. Elle consiste à rendre service à une personne qui le demande. Elle se distingue de l’empathie froide qui consiste à respecter des règlements et des lois, comme par exemple ne pas occuper une place de parking destinée aux personnes en situations de handicap. Et l’empathie brulante qui consiste à vouloir le bien des autres sans qu’ils n’aient rien demandé, comme dans le film Amélie Poulain.
Pourquoi la gentillesse en entreprise ?
Emmanuel Jaffelin souligne l’évolution des entreprises et le changement de paradigme auquel nous assistons aujourd’hui. Il évoque le passage d’organisations hiérarchiques pyramidales au passage d’organisations plus horizontales où les relations entre les individus prennent plus d’importance. Dans cette optique, la gentillesse prend toute son sens, elle est le berceau du lien social en interne et garante d’une ambiance propice à la bonne humeur. Pour lui, c’est ce lien social qu’il faut cultiver, qui est exportable en dehors de l’entreprise et qui peut être vecteur de production de richesse. Car la gentillesse n’est pas antinomique avec la rentabilité et le monde de l’entreprise.
La gentillesse est primordiale dans le monde de l’entreprise car elle s’exporte à l’extérieur de celle-ci : à la maison, dans la rue, etc. Un employé bénéficiant de gentillesse, le sera beaucoup plus dans son couple et avec ses enfants. L’entreprise occupe désormais une place centrale dans la vie de la cité. Beaucoup plus que la politique. L’entreprise devient donc un lieu où il est possible de s’anoblir en se montrant gentil. Comportement qui pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de la société.
Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que le gentil est celui qui donne. Il s’oppose au méchant qui est vide et qui va prendre chez les autres pour se remplir.
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