Gascogne garde ses complexes

Le groupe landais revient sur sa décision de céder une de ses branches

Le groupe landais Gascogne (bois, papier, emballage), qui, du fait de ses difficultés financières, avait décidé de mettre en vente sa branche emballages complexes (papier, plastique, aluminium), vient de revenir sur cette option. Il a annoncé hier qu'il gardait l'essentiel de cette division dont l'usine dacquoise reste le fleuron. Il se défait néanmoins de certains actifs de cette branche. Mupa emballages, basée à Ensisheim (Haut-Rhin), a ainsi été vendue en janvier. Et des négociations avancées sont en cours pour revendre le site charentais de Jarnac. Mais ces entités vendues ou mises en vente ne représentent qu'une fraction de la division.

C'est à la demande de ses banquiers que Gascogne avait envisagé de se séparer de sa branche « complexes ». Mais cette option avait suscité des oppositions d'autant plus vives que le potentiel de cet ensemble semble substantiel. L'annonce de la décision a donc satisfait entre autres le responsable CGT Cyrille Fournet, qui s'inquiète notamment de l'avenir des activités bois (scieries, parquets-lambris, construction).




Globalement, Gascogne, dont le chiffre d'affaires 2012 (464,7 millions) s'inscrit en baisse de 3,3 %, se trouve encore au milieu du gué. Après un exercice 2012 déficitaire, celui de 2013 devrait être marqué par de lourdes pertes consécutives, entre autres, à des dépréciations d'actifs (60 millions environ). Et le groupe, qui emploie plus de 2 000 personnes, souffre d'un endettement proche de 100 millions, ce qui le contraint à entamer un nouveau round de discussions avec les banques sous l'œil du Ciri (Comité interministériel des restructurations industrielles). Acteur majeur de la filière forestière locale, Gascogne a jusqu'ici échappé au pire, sans être tiré d'affaire pour autant