L’action climatique est une question syndicale

C‘est par ce titre volontaire que la CSI (Confédération syndicale internationale) vient d’appeler récemment les syndicats qui la composent et les personnes qui le souhaitent à s’engager pour la justice climatique. Le sous-titre du document est sans équivoque « Il n’y a pas d’emploi sur une planète morte ».


La CSI s’appuie sur l’expertise scientifique qu’elle ne conteste pas, pour indiquer qu’en l’absence de mesures urgentes et ambitieuses, nous ferons face à des changements climatiques irréversibles.

Elle appelle les gouvernements du monde entier à un accord sur l’action climatique et pour limiter la hausse de température à 2° C ou moins.

Elle estime que nous manquons de temps car les catastrophes climatiques sont en hausse et touchent désormais les travailleurs et les travailleuses. Leur impact ne fera que s’intensifier durant les 15 années à venir, détruisant davantage de communautés et d’emplois.

La CSI demande une transformation industrielle pour stabiliser de toute urgence les émissions de carbone à 44 gigatonnes. Tous les secteurs économiques sont pour elle concernés. Elle demande à faire partie de la transformation industrielle avec un accès universel à des technologies de pointe rendant les industries et les emplois durables pour les travailleurs dans le monde entier.

Enfin, elle demande une transition juste en soulignant qu’elle a joué un rôle dans les négociations à l’ONU et qu’elle a lutté pour obtenir des engagements en faveur d’une « transition juste ». À présent, elle veut voir s’opérer cette transition sur le terrain, notamment grâce à des investissements dans les nouveaux emplois verts, les qualifications, la protection des revenus et la mise en œuvre d’autres mesures nécessaires partout dans le monde comprenant un financement adéquat pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables.

La CSI souligne que ses membres sont issus de nations et de communautés du monde entier, qu’ils sont présents sur des millions de lieux de travail et qu’ils œuvreront avec tous les mouvements qui s’engagent dans le même sens.

L’appel à signer décrit trois étapes vers un avenir à zéro émission de carbone
Se mobiliser pour garantir des engagements ambitieux de son gouvernement ;
S’engager dans le dialogue social aux niveaux national et sectoriel et sur le lieu de travail, sur une base tripartite avec les gouvernements et les employeurs, en vue de planifier la transformation industrielle et de garantir des mesures de transition juste ;
Organiser les travailleurs et les travailleuses dans les emplois « verts » pour garantir un travail décent et une croissance syndicale