Chiffrer le suicide au travail : une démarche difficile
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Chiffrer le suicide au travail : une démarche difficile
L’Observatoire National des Suicides (ONS), mis en place en septembre 2013, a rendu fin 2014 son premier rapport sur le suicide.
travaux de l’Observatoire National des Suicides s’appuient sur deux groupes de travail. Le premier, piloté par l’Institut de veille sanitaire, porte sur la surveillance des suicides et des tentatives de suicide. Le second, piloté par la DREES, est chargé d’améliorer les connaissances des mécanismes de suicides et des tentatives de suicide, et de promouvoir des recherches sur ce thème.
Ses missions :
•coordonner les différents producteurs de données et améliorer le suivi des suicides et tentatives de suicide ;
•développer la connaissance des facteurs de risque et des mécanismes conduisant aux suicides et aux tentatives de suicide, afin d’en améliorer la prévention ;
•promouvoir et valoriser les dispositifs de collecte, de suivi et d’alerte sur le suicide en participant à la diffusion des résultats et en facilitant l’accès aux bases de données ;
•évaluer l’effet des politiques publiques en matière de prévention du suicide et des tentatives de suicide ;
•produire des recommandations, notamment en matière de prévention.
Ce premier rapport note que comptabiliser avec précision le nombre de décès par suicide survenus sur un lieu de travail est un exercice encore impossible aujourd'hui en France.
De même, il constate que quantifier le nombre de suicides annuels liés à un problème professionnel est encore plus difficile.
Une des difficultés majeures rencontrées par l’ONS a été de définir le suicide en lien avec le travail. Il n'existe pas de « définition validée », souligne l'ONS.
L’observatoire reprend les éléments posés en 2012 par l'Institut National de Veille Sanitaire. Ce dernier a considéré comme étant des suicides en lien avec le travail :
•ceux survenus sur les lieux de travail ;
•ceux déclarés au titre des accidents du travail ;
•ceux pour lesquels un courrier ou un témoignage établit un lien avec le travail.
Ils ont aussi intégré les suicides pour lesquels l'outil de travail est le moyen utilisé pour se donner la mort ou ceux survenus en tenue de travail alors que la victime ne travaillait pas.
Malgré ces difficultés de définition, l’ONS précise que le travail constitue un facteur de protection contre le suicide. En effet, le rapport démontre qu'être en recherche d'emploi multiplie par trois le risque de mortalité par suicide par rapport aux individus en activité professionnelle.
Toutefois, l'ONS recommande particulièrement que la recherche se penche sur « l'impact des évolutions actuelles du travail et des politiques managériales sur le risque de suicide », rappelant que la « souffrance éthique » – c'est-à-dire l'existence d'un désaccord entre ce que les personnes estiment devoir faire dans leur travail et ce qu'elles sont conduites à faire en raison de l'organisation du travail et qu'elles réprouvent – est un paramètre important du suicide professionnel.
travaux de l’Observatoire National des Suicides s’appuient sur deux groupes de travail. Le premier, piloté par l’Institut de veille sanitaire, porte sur la surveillance des suicides et des tentatives de suicide. Le second, piloté par la DREES, est chargé d’améliorer les connaissances des mécanismes de suicides et des tentatives de suicide, et de promouvoir des recherches sur ce thème.
Ses missions :
•coordonner les différents producteurs de données et améliorer le suivi des suicides et tentatives de suicide ;
•développer la connaissance des facteurs de risque et des mécanismes conduisant aux suicides et aux tentatives de suicide, afin d’en améliorer la prévention ;
•promouvoir et valoriser les dispositifs de collecte, de suivi et d’alerte sur le suicide en participant à la diffusion des résultats et en facilitant l’accès aux bases de données ;
•évaluer l’effet des politiques publiques en matière de prévention du suicide et des tentatives de suicide ;
•produire des recommandations, notamment en matière de prévention.
Ce premier rapport note que comptabiliser avec précision le nombre de décès par suicide survenus sur un lieu de travail est un exercice encore impossible aujourd'hui en France.
De même, il constate que quantifier le nombre de suicides annuels liés à un problème professionnel est encore plus difficile.
Une des difficultés majeures rencontrées par l’ONS a été de définir le suicide en lien avec le travail. Il n'existe pas de « définition validée », souligne l'ONS.
L’observatoire reprend les éléments posés en 2012 par l'Institut National de Veille Sanitaire. Ce dernier a considéré comme étant des suicides en lien avec le travail :
•ceux survenus sur les lieux de travail ;
•ceux déclarés au titre des accidents du travail ;
•ceux pour lesquels un courrier ou un témoignage établit un lien avec le travail.
Ils ont aussi intégré les suicides pour lesquels l'outil de travail est le moyen utilisé pour se donner la mort ou ceux survenus en tenue de travail alors que la victime ne travaillait pas.
Malgré ces difficultés de définition, l’ONS précise que le travail constitue un facteur de protection contre le suicide. En effet, le rapport démontre qu'être en recherche d'emploi multiplie par trois le risque de mortalité par suicide par rapport aux individus en activité professionnelle.
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