Les Français et l’entreprise : deux évolutions sensibles de l’opinion
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Les Français et l’entreprise : deux évolutions sensibles de l’opinion
Article II . Baisse du soutien à l’État-providence
Montée de la cote de l’entreprise. Mais le soutien à l’État-Providence vacille, souligne le CREDOC, qui suit depuis 25 ans les inflexions du corps social chaque année par rapport aux personnes vivant en situation de pauvreté.
Nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à craindre les effets déresponsabilisants des politiques sociales, à porter un regard plus sévère sur les chômeurs ou les bénéficiaires des minima sociaux.
Alors que la pauvreté s’est accrue depuis 2008 (14,3 % de taux de pauvreté monétaire, niveau le plus haut depuis 1996), la solidarité envers les plus démunis n’apparaît plus en 2014 comme une idée fédératrice de la société française, selon une série d’indicateurs.
L’idée que les plus pauvres seraient responsables de leur situation progresse :
64 % (au lieu de 57 %, point le plus bas de la période) des Français pensent que, s’ils le voulaient vraiment, la plupart des chômeurs pourraient retrouver un emploi ;
44 % (au lieu de 34 %) estiment que l’aide des familles aux ressources insuffisantes leur enlève tout sens des responsabilités ;
37 % (au lieu de 25 %) pensent que les personnes pauvres n’ont pas fait d’effort pour s’en sortir.
La remise en cause des politiques sociales devient majoritaire :
76 % des Français (contre 67% au point le plus bas de la période) estiment qu’il est parfois plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire ;
54 % (contre 42 %) estiment que les pouvoirs publics font ou trop ou ce qu’il faut pour les plus démunis ;
53 % (contre 31 %) considèrent que le RSA incite les gens à s’en contenter et ne pas travailler.
Les aides aux familles modestes sont beaucoup moins populaires : la proportion des Français qui pensent que « les aides aux familles qui ont des enfants est suffisante » est en très forte croissance 2008, passant de 31 % à 63 % (+ 32 points).
Face à un État manquant de moyens financiers, beaucoup pensent que les aides sociales ne peuvent plus être aussi généreuses que par le passé. Les classes moyennes qui contribuent davantage que les plus aisés perçoivent une dégradation de leur situation avec l’augmentation des dépenses de logement. Enfin, la crise de la défiance dans la politique et la déception par rapport au manque d’efficacité des politiques sociales et de lutte contre le chômage sous-tendent aussi l’idée que c’est d’abords aux individus eux-mêmes de se prendre en charge.
L’idée que les plus aisés doivent donner pour les plus modestes perd du terrain depuis deux ans, passant de 71 % à 55 %.
Cette situation est atypique, car habituellement en temps de crise, l’opinion attend généralement davantage d’interventions de la part des pouvoirs publics en direction des plus démunis.
Montée de la cote de l’entreprise. Mais le soutien à l’État-Providence vacille, souligne le CREDOC, qui suit depuis 25 ans les inflexions du corps social chaque année par rapport aux personnes vivant en situation de pauvreté.
Nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à craindre les effets déresponsabilisants des politiques sociales, à porter un regard plus sévère sur les chômeurs ou les bénéficiaires des minima sociaux.
Alors que la pauvreté s’est accrue depuis 2008 (14,3 % de taux de pauvreté monétaire, niveau le plus haut depuis 1996), la solidarité envers les plus démunis n’apparaît plus en 2014 comme une idée fédératrice de la société française, selon une série d’indicateurs.
L’idée que les plus pauvres seraient responsables de leur situation progresse :
64 % (au lieu de 57 %, point le plus bas de la période) des Français pensent que, s’ils le voulaient vraiment, la plupart des chômeurs pourraient retrouver un emploi ;
44 % (au lieu de 34 %) estiment que l’aide des familles aux ressources insuffisantes leur enlève tout sens des responsabilités ;
37 % (au lieu de 25 %) pensent que les personnes pauvres n’ont pas fait d’effort pour s’en sortir.
La remise en cause des politiques sociales devient majoritaire :
76 % des Français (contre 67% au point le plus bas de la période) estiment qu’il est parfois plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire ;
54 % (contre 42 %) estiment que les pouvoirs publics font ou trop ou ce qu’il faut pour les plus démunis ;
53 % (contre 31 %) considèrent que le RSA incite les gens à s’en contenter et ne pas travailler.
Les aides aux familles modestes sont beaucoup moins populaires : la proportion des Français qui pensent que « les aides aux familles qui ont des enfants est suffisante » est en très forte croissance 2008, passant de 31 % à 63 % (+ 32 points).
Face à un État manquant de moyens financiers, beaucoup pensent que les aides sociales ne peuvent plus être aussi généreuses que par le passé. Les classes moyennes qui contribuent davantage que les plus aisés perçoivent une dégradation de leur situation avec l’augmentation des dépenses de logement. Enfin, la crise de la défiance dans la politique et la déception par rapport au manque d’efficacité des politiques sociales et de lutte contre le chômage sous-tendent aussi l’idée que c’est d’abords aux individus eux-mêmes de se prendre en charge.
L’idée que les plus aisés doivent donner pour les plus modestes perd du terrain depuis deux ans, passant de 71 % à 55 %.
Cette situation est atypique, car habituellement en temps de crise, l’opinion attend généralement davantage d’interventions de la part des pouvoirs publics en direction des plus démunis.
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