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Industrie du bois : un tableau morose

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Industrie du bois : un tableau morose  Empty Industrie du bois : un tableau morose

Message  gdbabou Mar 21 Mai - 8:57

En Aquitaine, le bilan 2012 s’avère « contrasté », les perspectives sont « incertaines »

La Fédération des industries du bois d’Aquitaine (Fiba) vient de tenir son assemblée générale annuelle à Sabres (40), sous la présidence de Robert Davezac. Elle a révélé les difficultés liées à la crise, mais également la nécessité d’un repositionnement stratégique pour certaines activités.

S’agissant de l’exploitation forestière, Claude de Sigoyer a fait état d’une baisse de la demande de bois d’œuvre en 2012 et au début de 2013, s’accompagnant d’une « baisse globale des marges des entreprises ». Au niveau des sciages de pin maritime (1,39 million de mètres cubes en 2012, en recul de 2 % en moyenne), il a évoqué des « conditions de marché très difficiles » pour 2013 laissant entrevoir une perspective de baisse de production de l’ordre de 5 %.




La situation, selon Patrick Delord, serait moins tendue du côté des feuillus. Il a notamment souligné un regain d’intérêt pour le chêne et une évolution de la demande de châtaignier. Il s’est toutefois ému d’un manque de volume de feuillus certifiés (PEFC) dans la région, susceptible d’entraîner des pertes de marchés.

Plan d’action à venir

C’est au niveau des industries de la seconde transformation que le constat est apparu le plus préoccupant. La moulure, débouché historique, a accusé un recul de 9 % en 2012. Le lambris, a indiqué Éric Plantier, n’a dû une petite hausse (2,4 %) qu’à un effet conjoncturel passager. C’est davantage la tendance longue qui inquiète : « Pendant trente ans, on en a produit 20 millions de mètres carrés par an, aujourd’hui on est tombé à 8 millions. » Quant au parquet, la baisse des ventes (- 5,2 % en 2012) se poursuit depuis deux ans. Ceci justifie, a affirmé le président du Comité de développement de la filière bois Aquitaine (Codefa), « une action de repositionnement des produits de l’industrie du rabotage ». Un plan pour le bois de décoration devrait être dévoilé au second semestre.

Concernant les contreplaqués, la production et la vente de panneaux (109 000 mètres cubes) ont progressé de 7 % en 2012. Ceci est dû, a précisé Marc Vincent, « à une forte demande allemande dans le domaine de l’emballage industriel ». Mais également à un incendie qui a détruit les capacités d’une usine chilienne concurrente. En revanche, un « ralentissement » s’annonce du fait de l’impact de la fermeture de Xylofrance, à Damazan (47), mais aussi d’une baisse des commandes allemandes.

2013 « compliqué »

S’agissant des bois d’industrie, a rapporté François Guiraud, les volumes de panneaux de process sont restés stables avec des prix de vente en baisse et des matières premières en hausse. Les perspectives pour 2013 ont été qualifiées de « compliquées » : un scénario médian envisage une baisse de 10 % des volumes au niveau national.

Stabilité aussi au niveau de l’emballage carton avec des prix de vente du papier kraft « soutenus ». Pour 2013, le marché se présente « bien orienté », ce qui semble positif pour Smurfit Kappa, à Facture (33), dont le site tourne désormais à pleine capacité après un arrêt accidentel en 2012. En revanche, la demande en kraft écru, où l’on retrouve le groupe Gascogne à Mimizan (40), a connu une contraction au second semestre 2012 avant de repartir au premier semestre 2013. Pour la suite, l’incertitude prévaut dans un contexte européen déprimé. Dans le domaine de la chimie verte (Tembec, Arkema), 2012 a été une bonne année. Le bois énergie se développe, avec le facteur limitant qu’il reste « lié à la compétitivité des approvisionnements par rapport aux énergies fossiles ».

Investissements

Malgré ce tableau peu enthousiasmant de « crise quasi permanente depuis 2008 » avec son cortège de « difficultés de trésorerie et de réductions temporaires d’activité », Robert Davezac a affirmé que « la filière reste mobilisée ». Pour preuve le bon niveau d’investissement (variable selon les entreprises) de ces dernières années et les 19 millions d’euros prévus pour 2013. Il a listé parmi les défis à relever l’« évolution du positionnement stratégique du bois d’œuvre » et le « renforcement de la capacité de lobbying », notamment auprès de l’État. D’une part pour qu’il « décomplexifie les normes » ; d’autre part « pour que la commande publique profite plus largement à nos entreprises ». Il a affirmé que l’avenir ne peut se construire qu’avec les sylviculteurs dans le cadre d’un plan de relance interprofessionnel.

Le préfet des Landes, Claude Morel, qui considère la filière bois comme « une pépite qu’il faut faire briller », a assuré que l’État est au soutien des entreprises en difficultés. Il a dit ses bons « espoirs » pour une grosse entreprise en particulier - sans la nommer, mais on aura reconnu Gascogne. Le souhait de l’État, désormais, est que les normes soient « interprétées de manière positive pour les entreprises ». On peut penser que les forestiers ne manqueront pas de le lui rappeler le cas échéant.


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